XV La rondeur
…C’est en grande partie le vibrato qui donne vie aux cinq notes et tout l’art du vibrato est dans la rondeur. Telle est la rondeur: souple, ample, sans obstruction ni blocage, sans insuffisance, sans excès, parfaitement appropriée. Qu’ils soient larges ou serrés, lents ou rapides, les vibratos doivent toujours avoir de la rondeur, s’ils en manquent, il y a insuffisance, s’ils en ont en excès, il y a incohérence; dans les deux cas ce n’est pas beau. Tout l’art du qin est dans la manière de produire les notes. Quand les notes sont produites avec souplesse, l’émotion est continue, quand elles le sont avec rondeur, l’intention se révèle.
XVI La fermeté
…Quand on entend ces notes parfaites, c’est que la fermeté est à l’ouvrage. …On doit s’exercer méthodiquement jusqu’à ce que la force utilisée ne soit plus visible et que la fermeté elle-même devienne imperceptible.
XVII L’ampleur
…Sans ampleur une mélodie ne peut évoquer la simplicité antique, aussi l’ampleur est-elle primordiale….Car lorsqu’il y a de l’ampleur, les notes ont quelque chose d’antique qui fait entrer dans le passé….Mais si à cause de l’ampleur, on néglige les détails, l’émotion ne peut s’exprimer. Inversement, si au profit de la finesse on oublie l’ampleur, l’intention ne peut se déployer. Les deux choses sont liées et l’on ne peut s’appliquer à l’une au détriment de l’autre;
XVIII La finesse
…La finesse d’une musique se trouve dans son rythme…C’est surtout aux articulations de la phrase mélodique qu’il faut éviter toute approximation, et s’appliquer posément, note après note, à exprimer l’esprit du passage
Comments (0)
Leave a reply